Aimer malgré tout…

Lorsque des amitiés ou des relations amoureuses prennent fin, nous avons un deuil à faire et à vivre. Par exemple, on dit qu’un divorce ou une séparation est l’une des situations les plus difficiles à vivre et à travers de laquelle passer.

Le fait d’être conscient des étapes du deuil peut nous aider, je crois, et ce même lorsque nous sommes la personne ayant fait le choix de partir. L’essentiel est de comprendre que nous serons de nouveau heureux et heureuses, si nous voulons bien faire l’effort conscient de se rendre compte de notre comportement et de ce qui se passe à l’intérieur de nous.

Brièvement, voici les 7 étapes du deuil par la docteur Elizabeth Kübler-Ross. Si vous vivez présentement une situation difficile dû à la fin d’une relation amoureuse ou d’amitié, je pense que cela peut aider à remettre les choses en perspectives.

Le choc – nous sommes surpris par l’annonce, incrédule devant les faits. Cette phase ne dure que très peu de temps.

Le déni – nous refusons de croire ce qui se passe. Nous cherchons à comprendre, à expliquer, à rejeter même cette annonce de rupture. Certaines personnes ont beaucoup de difficulté à passer cette étape et restent prises dans le déni pendant plusieurs semaines, mois et même années…

La colère et le marchandage – nous confrontons les gens, les faits, nous demandons à la vie de nous redonner cette personne en promettant de ne plus faire les mêmes erreurs, etc. Il est possible d’avoir des pulsions de vengeance que nous ne comprenons pas nous même. Nous blâmons tous sur les autres et nous percevons la situation comme injuste.

La tristesse – nous sommes désespéré, empreint de tristesse et rien ne semble pouvoir nous consoler. Des phrases comme “ce n’est pas juste” ou “pourquoi on me fait ça à moi” sont fréquentes à ce stade-ci.

La résignation – nous abandonnons la lutte, sentant que la vie est hors de notre contrôle, que nous ne pouvons rien y faire. Encore une fois, certaines personnes restent bloquées à ce stade pendant plus longtemps que d’autres. Il est important d’aller chercher de l’aide au besoin : ce n’est pas une démonstration de faiblesse de le faire.

L’acceptation – ici, les choses commencent à changer. Nous émergeons de nouveau. Nous sommes capable de prendre du recul et de voir la situation pour ce qu’elle est. Nous sommes en mesure de nous souvenir des bons moments et nous recommençons à avoir confiance dans la vie, confiance en nous.

La reconstruction – Maintenant il faut reconstruire. Cela permet de mieux nous connaître, de prendre conscience de certaines choses, de nos comportements, et de ce que nous pouvons améliorer chez nous. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle force intérieur et nous marchons la tête haute de nouveau.

J’ajouterais finalement à ces étapes celle de recommencer à aimer, malgré tout. Comme Marianne Williamson l’écrit si bien dans son livre A Return to Love, cela peut être très difficile à comprendre lorsque nous vivons la colère, mais la solution est d’accepter d’aimer cette personne à nouveau, malgré la rupture. Nous utilisons beaucoup trop d’énergie à détester et à haïr. En aimant la personne qui nous a fait du mal, nous réduisons considérablement l’emprise qu’elle peut avoir sur nous et par le fait même, elle s’effacera graduellement ne devenant qu’un souvenir d’un temps passé.

Je vous encourage à faire ce travail difficile de réflexion qui vous permettra de voir où vous en êtes rendu dans votre propre situation. Je vous souhaite de persévérer et de prendre votre courage à deux mains. Ça n’est pas facile pour personne, mais vous êtes la seule personne qui puisse vous aider à cheminer au travers de ces étapes pour de nouveau être heureux et heureuses.

Gratitude envers la vie

En ce matin de la Fêtes des Mères, je repense à tout ce que ma mère a fait pour moi, à combien de fois elle a été là pour moi sans jamais demander à être remercié. Cet amour inconditionnel est rare et parfois même incompréhensible, mais il existe.

Dans ses enseignements sur la compassion, le Dalaï-Lama nous suggère de voir chaque personne comme si elle était notre propre mère afin de nous aider à développer notre capacité à avoir de la compassion pour tout les êtres humains.

Cela dit, vous pouvez vous imaginer que ça puisse faire des drôles de scénarios des fois! Par exemple, le monsieur bedonnant à la moustache qui prend le même autobus que moi tout les matins, l’imaginer comme ma mère?! Ça fait sourire en tout cas!

En fait, selon le Dalaï-Lama, la première semence de compassion que nous recevons dans notre vie, nous la recevons de notre mère. La science a démontré que les nouveaux-nés, ne recevant pas d’affection de sa mère (ou de d’autres humains) et/ou pour lequel le contact humain est presque qu’inexistant, auront beaucoup plus tendance à développer des maladies graves et même à mourir dans les premières semaines que les nouveaux-nés recevant un niveau d’affection normal.

Prenons donc aujourd’hui un moment pour réaliser combien nous sommes chanceux et chanceuses. Ayons de la gratitude devant cette vie qui nous est offerte gratuitement et réalisons combien le rôle de chaque personne sur cette planète est essentiel à notre propre survie. Remarquez ce lien qui existe entre nous tous et choisissez de mettre de côté vos tracas, si ce n’est que pour quelques instants.

Finalement, remerciez votre Maman aujourd’hui de vous avoir mis au monde et d’avoir pris soin de vous pour vous donner les outils nécessaires (et continuer de le faire) pour faire face à la vie. Merci Maman, je t’aime :)

Le troisième Yama : Asteya, ne pas voler

Ne pas voler, ne pas prendre ce qui ne nous appartient pas ou ce qui ne nous a pas été donné. La Loi karmique de donner et de recevoir y est intimement lié, dans le sens où tout est ou devrait être un échange. Cela ne signifie cependant pas que nous devons nous attendre à recevoir lorsque l’on donne. Plutôt, nous devons être conscient que lorsque nous recevons, nous devrions également donner.

Bien sûr, lorsque nous pensons à ne pas voler, notre première pensée se dirige vers les objets physiques. Par contre, ne pas prendre ce qui ne nous a pas été donné a une signification beaucoup plus vaste. Par exemple, cela peut également signifier de ne pas s’emparer du temps d’une autre personne sans que celle-ci soit d’accord. Dans la pratique du yoga, cela peut vouloir dire que les professeurs devraient encourager les étudiants à payer leurs redevances.

Bref, il s’agit d’une chaîne qui peut être sans fin. Une amie m’a expliqué un jour, lorsque je m’excusais de ne pas avoir été là pour elle dans une période difficile de sa vie alors qu’elle avait été si présente dans la mienne, “je ne suis pas inquiètes, je sais que tu redonneras à quelqu’un d’autre éventuellement”. L’expression anglophone pourtant souvent utilisée négativement exprime très bien cette notion : “what goes around, comes around”.

Cela dit, dans un esprit de ne pas prendre ce qui ne nous appartient pas, de ne pas voler, nous pouvons penser à appliquer ce concept dans nos paroles, c’est-à-dire en rendant ce qui est dû aux personnes de qui nous avons appris, en ne prenant pas les idées des autres sans leur rendre hommage. Et ici, dans le respect de ce Yama, je profite donc de cette opportunité pour remercier mes professeurs Guy Tardif et Devinder Kaur de leurs enseignements précieux que je continue de développer.

Dans le respect de ce concept, ce Yama, en nous abstenant de voler ou de prendre ce qui ne nous appartient pas, nous continuons de nous diriger lentement vers une vie plus heureuse. Prenez donc un moment pour remercier les gens autour de vous qui vous donnent continuellement sans redemander rien en retour. Voyez vous aussi où vous faites une différence dans la vie des gens que vous aimez. Soyez généreux, offrez votre aide sans chercher à recevoir en retour.

Je vous souhaite à tous et à toutes de  Joyeuses Fêtes, remplies d’amour, de paix et de bonheur. Que ce temps de repos soit partagé avec famille et ami(e)s en toute quiétude. I wish you all Happy Holidays filled with love, peace and happiness. I hope that this time will be shared with family and friends in all quietude. Namaste.

Relations amoureuses

Nous nous posons beaucoup de questions face à nos “échecs” dans nos relations amoureuses : “pourquoi ça marche jamais? quand est-ce que je vais trouver la bonne personne? comment ça se fait que tous le monde est en couple et pas moi? pourquoi est-ce que je pogne toujours le même genre de personne?” etc. Dans ce texte je vous propose une compréhension différente de la nature de ces relations, que je m’efforce également à adopter dans ma vie, axée sur la recherche du bonheur. J’incorpore plusieurs citations du livre A Return to Love de Marianne Williamson parce qu’elles me semblent à point et inspirantes. Merci Joanna.

La finalité que nous accordons aux relations amoureuses nous pousse à leurs donner plus d’importance dans nos vies qu’elles ne le devraient. En élevant les relations amoureuses à un rang distinct de toutes autres relations interpersonnelles, nous nous obligeons à aimer et à percevoir cette personne différemment des autres. Bien sûr cette personne EST différente et spéciale pour nous, je ne dis pas le contraire. Par contre, ce besoin que nous avons de mettre une personne sur un piédestal peut être tellement nocive. Lorsque l’espoir remplace l’amour, nos attentes empoisonnent notre relation et n’amènent que de la déception. Marianne Williamson écrit : “I was always trying to make something happen in my life, but nothing much happened except all the drama I created around things not happening.

Nous avons une idée très étroite de ce que nous concevons être une relation amoureuse et lorsque nous sommes confrontés à la réalité et à nous-même, nous avons de la difficulté à aller plus loin. “With the concept of relationship come expectations, memories of past relationships, and further personally and culturally conditioned mental concepts of what a relationship should be like. Then I would try to make reality conform to these concepts. And it never does. And again I suffer”  (Viktor Egelund).

Les personnes que nous aimons et qui font parties de nos vies sont celles à qui nous avons décidé d’ouvrir les portes de notre cœur. Cela dit, la chose principale que nous devrions rechercher chez une autre personne dans une relation amoureuse, tout comme dans une relation d’amitié, est un apprentissage qui nous poussera à grandir. Cependant, pour que cet apprentissage ait lieu, nous devons accepter de ne pas avoir raison, de ne pas connaître la réponse et d’être littéralement projeté hors de notre zone de confort. “Growth is never about focusing on someone’s else lessons, but only on our own” (MW). Nous craignons de trouver ce qui se trouve à l’intérieur de nous et encore plus de le partager parce que nous avons peur d’être rejeté, peur de ne pas être à la hauteur de leurs attentes. Notre Égo nous force à résister et à être fort parce qu’une personne vulnérable et faible n’est pas attrayante à ses yeux. Pourtant, à bien y penser, les moments les plus difficiles de notre vie sont ceux qui provoquent les changements les plus profonds.

Lorsque tout est fini, nous avons mal et nous avons le sentiment d’avoir été trahit parce que notre Égo refuse de nous voir affaibli donc il nous fait prendre la décision de ne plus aimer. Mais de ne pas aimer alors que notre nature même est d’aimer fait extrêmement mal. “Love is what we were born with. Fear is what we have learned here. […] to experience love in ourselves and others, is the meaning of life. […]  To the extent that we abandon love, to that extent we will feel it has abandoned us” (MW). Et cet abandon, nous en avons une peur bleue parce que nous croyons fermement que la source de notre bonheur est externe et incontrôlable…

Éventuellement, nous rencontrons quelqu’un d’autre et nous avons confiance de nouveau que les choses ont changés, que cette personne est différente. Au départ, tout semble parfait, nous sommes heureux mais peu à peu, nos craintes resurgissent et nous montons aux barricades parce que nous avons soudain un doute que cette personne n’est peut être pas la bonne. En fait, c’est nous qui n’avons pas changé. Notre Égo soutien qu’il veut nous protéger, lorsqu’en vérité, ce qu’il veut protéger à tout prix protéger est son statu quo – provenant de la locution latine statu quo ante et qui signifie littéralement “en l’état où (cela était) auparavant” impliquant la résistance au changement.

Donc, au lieu de vivre cette relation avec une attitude d’ouverture, de compréhension et d’amour inconditionnel, notre Égo nous force à nous souvenir du passé et à faire attention : “By bringing the past into the present, we create a future just like the past” (MW). Il arrive de rencontrer une personne avec laquelle nous évoluerons à long terme, parce que nous avons des connaissances à nous partager et parce que nous acceptons d’apprendre continuellement l’un de l’autre. Les relations qui perdurent nous enseignent beaucoup sur qui nous sommes, si nous sommes prêt à l’accepter, et les moments les plus difficiles peuvent parfois nous rapprocher davantage si nous en faisons le choix.

Permettons nous d’accepter de grandir et d’avoir tort. Obligeons nous à sortir de notre zone de confort. Ayons confiance que les gens que nous aimons et qui nous entourent ne veulent que notre bonheur. Choisissons d’avoir une attitude différente face aux obstacles que la vie présente et demeurons ouvert à l’apprentissage peu importe la forme qu’il puisse prendre.