Laisser aller le besoin de contrôler

Aujourd’hui, au bureau, je me suis surprise à réagir différemment que de par le passé… en fait, je me suis plutôt rendue compte que je n’ai pas réagit!

Depuis plusieurs jours, mon équipe et moi travaillions intensément sur la préparation d’une grosse initiative. Des délais très courts et de multiples heures de travail ont été consacré à peaufiner la documentation. Finalement, cet après-midi nous étions assis entrain de réviser les derniers éléments de la note d’approbation lorsque nous avons reçu un message nous informant de laisser tomber l’initiative pour le moment, la haute gestion ne semblant pas chaude à l’idée.

Lorsque j’ai parlé de retour aux vieilles habitudes que je ne voulais pas reprendre à mon retour au bureau (voir cette publication ici), et que seulement devant celles-ci il me serait possible de déterminer si le changement que je sentais s’être effectué en moi avait réellement eu lieu, je me référais à ce genre de situations. Un test.

Ma collègue fut complètement découragée, déçue et même frustrée. Ce n’est qu’après être retourné à mon bureau que je me suis rendue compte que ces sentiments ne se sont même pas manifesté pour moi. Je ne dis pas que j’ai éprouvé de la frustration puis que je me suis calmé par la suite, je n’ai pas été frustrée ou découragée même pour un instant. Je me suis surprise à accepter la situation telle qu’elle est. Certains diront qu’il s’agit d’une réaction défaitiste, je pense plutôt qu’il s’agit d’une compréhension des faits tels qu’ils sont présentés.

Souvent, en associant des sentiments d’accomplissement et en se définissant par notre travail, celui-ci devient une extension artificielle de notre Être. À ce moment, seulement par la réalisation de soi, perçu par le travail effectué et la reconnaissance acquise, pouvons nous nous sentir satisfaits. Pourtant, s’il y a un élément que nous semblons oublier dans tout ça, est que nous ne contrôlons pas le cours de la vie.

Je pense que la différence de réaction se situe donc au niveau de l’attachement émotionnel. Cela dit, en attachant trop d’espoir à des éléments, à des situations et à des personnes qui évoluent dans un contexte externe à notre Être, nous cherchons à contrôler l’incontrôlable plutôt que de laisser les choses être ce qu’elles sont vraiment. Comme ma copine Joanna le dit si bien : C’EST… Tout simplement.

La réalité est que des situations fâchantes surviennent et surviendront continuellement au cours de notre vie. La différence est qu’en n’étant pas attaché aux résultats de nos actions, nous acceptons de ne pas avoir le contrôle de la situation et, inversement, la situation ne nous contrôle pas. Par exemple, si nous effectuons un travail que pour obtenir une promotion, si nous sommes aimables seulement pour être aimer des autres, ou si nous faisons une activité physique que dans le but d’avoir un corps svelte, nous serons constamment déçu. J’imagine que cela revient à l’intention derrière les actions, mais pour ça, il s’agira d’une autre publication!

J’ai passé le test cette fois-ci, reste à voir ce que le futur me réserve! Namaste :)

4 Comments (+add yours?)

  1. Nancy
    Oct 11, 2011 @ 19:55:51

    Ça me parle beaucoup mais difficile a appliquer, mais j’ai beaucoup apprécie lire ce texte.

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    • Vero Barnes
      Oct 11, 2011 @ 20:00:44

      Merci Nancy! En effet, je pense que ça prend beaucoup de temps et d’efforts. Je suis certaine qu’il y aura d’autres moments où je ne réagirai pas aussi bien mais c’était intéressant de m’en rendre compte comme ça.

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  2. Catherine
    Oct 11, 2011 @ 21:44:30

    bravo Véro, je sais que j’ai beaucoup de travail a faire sur moi-meme de ce coté la également….

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